Nos enfants sont les principaux pourvoyeurs de plastique à la maison. De vrais lobbyistes bruxellois à la solde des grands groupes. Du plastique en jeu, en emballage, en feutre, en gomme, en légo, en playmobil, en polaire, en masque. Ils nous en font voir de toutes les couleurs. 

Bon. Bilan. Billes ok, kapla ok, chalets suisses ok, ah merde Barbie. Re-merde spider man. Et pis tout le reste. Des chinoiseries sans nom. Fabriquées sur le dos de la planète et pas franchement indispensable si ce n’est pour le portefeuille de celui qui la vend. Principalement du maïdine tu sais où. Shenzen en ce qui concerne la pince croco pourrie en photo qui a duré 8 jours et 7 heures environ. Et la lampe de poche spiderman ça doit être un bled chinois voisin. Parait que les villes sont spécialisées. Genre 75% des chaussettes mondiales fabriquées à Chinchoungland. Incroyable.

Bon. On a pas des masses de solutions si ce n’est de réduire l’éco bilan du produit au max et stopper l’hémorragie. Garrot sur l’oléoduc qui dégueule dans leur chambre:

  1. Ne pas l’acheter neuf en magasin. Surout zapper Décathlon. Ou le temple du plastique. Tout y est en plastique. Tout sauf les vendeurs. Les ballons, les chaussures, les masques, les slips de bains, les tentes, les sacs, les bottes, les pneus, les planches, les shorts… Ta vie et tes loisirs en dérivé d’ADN de tuperware. Comme les vendeurs de croissant dans le métro parisiens, ils ont des diffuseurs d’odeur dans les rayons j’en suis sûr. Tout est consommable, gonflable, jetable, incinérable. Comme leur moquette bleue que personne il a le pantone, et qui n’est pas, vous vous en doutez, en laine de mouton du Gard.

  2. Ne pas le jeter mais le revendre. Bref circuit court et vide grenier local. Système d’Echange Local nouvelle génération sur facebook. « T’en veux? j’en ai ! ». La connexion est virtuelle mais les gens son réels quand ils te donnent la barbie poufiasse en direct pour 5€. Notre enfant n’est qu’un maillon de la chaine de vie du jouet. Objectif on ne garde rien et on fait tourner. Comme à la ludothèque. Comme si moi je stockais tout les livres et BD que j’ai lue dans ma vie…

On y arrive. Step by step. Vive l’économie de la fonctionnalité. Nos enfants savent maintenant que c’est fini les sur-merde de magazine sous blister avec un jouet à usage unique au bureau de tabac. Et vous savez quoi ? Ils s’en passent super bien. Et, cerise sur le muffin, on a plus le droit à la crise de nerf quand on y va.

Bon ok là on est fait les malins. Mais Noël arrive…

 

Textes: jérémie PICHON
Illustrations: Bénédicte MORET