Des ronds de ponceuses, des poignées de porte, des médicaments, des papiers de pansements, des capotes, des chaussures d’enfants, des mégots de clopes, l’éco-éponge. Ok mégots : je fume plus (beaucoup à vrai dire). Et feutres on peut gérer. Mais bon dieu tu vas pas me dire ? Des poignées de porte ! Des capotes ! Des médocs ! OK les pharmacies à l’unité existent mais pas par içi…
1er bilan de la poubelle du moi de mai : les incontournables 30 %. A la louche.

Carambar, malabar, scoubidou, astrojax (tites boules phospho de jongle), mascarpone pour THE tiramisu, emballages de canard pour la plancha, beurres au sel de guérande bio. Que des petits moments de plaisir. Du pas réfléchi, de l’immédiat, du merde-j’ai-pas-le-tuptup-faischié. Du j’étais pas dans le zéro déchets à ce moment là. Du pas le temps aussi, Du j’ai ripé désolé. Un blister ? ou ça ? Ah oui… dans le paquet !
Bilan 2 : les craquages 50%

Et pis comm dab. Les autres. Chips, gobelet de guiness offert par le bar qui faisait la chasse aux œufs à Pâques, sacs plastiques, clopes, cadeaux, gouters… 
Bilan 3 : les autres êtres humains : 20%

La bonne nouvelle du jour c’est qu’on peut virer encore bien 50% de la poubelle. La deuxième c’est qu’on est bien des humains. On vit en société, les amis, la famille tout ça. Ils ont beau être au courant ya des dommages collatéraux. Obligé. Et tant mieux ça signifie qu’on est pas des évangélistes ni des dictateurs. On les laissent respirer et la secte ce sera une autre fois.
Quand aux roudoudous qui nous coupent les lèvres et nous niquent les dents. Et les mistral gagnants. C’est notre culture. Du superflu dans ce monde de brut. Le plaisir à voir les enfants le scoubidou à la ceinture, qui gigotent de plaisir devant l’étalage de bombecs du buraliste. La pièce dans la poche gagnée en aidant papa au bricolage. Les carambars d’antans quoi.

Textes: jérémie PICHON
Illustrations: Bénédicte MORET