Ayé deux ans de Zéro déchet !! Youhou !!
Bon on a pris encore un an…. et des poils blancs sur le menton. Madame insiste un peu plus sur l’huile végétale aux coins des yeux (ne mens pas je te vois!!). Et les deux pin’s augmentent chaque jour un peu plus leur apport calorique, ce qui fait que le frigo fait encore plus le yoyo, plein, vide, plein, vide et que la cagette de frais vole rapidement en éclat. Tant mieux c’est bio et local.

C’est l’heure du bilan. Sors ta balance, on relève les compteurs.. Alors qué passa por la calle ?
Ben on est passé de 25kg annuel à 5kg. De une poubelle par mois, à une poubelle en six mois. Yes ! Donc bonne nouvelle pour tous ceux qui sont dans l’action : la progression continue la deuxième année ! Comme le bon vin, on s’améliore et ça prend du temps. Faut être patient pour le zéro déchet.
Plus de poubelle du coup mais un bocal. La classe à dallas, on se la pète grave maintenant.
Good bye Martine, sniff… on t’aimait bien…  Welcome Bob !
On va tenter de tout faire tenir dans un bocal cette année. C’est pas gagné, surtout si des trucs plastiques qui nous restent encore nous pètent à la figure. Genre certains jouets ou un vieux siège de camping des années 2000…

Toujours du recyclable aussi mais moins. Toujours ces bouteilles de vin (ça vaaaaa les apéros c’est sacré oh !!), le papier des dessins des deux petits artistes qui ont une production quotidienne digne de Picasso à la grande époque et qqes emballages comme la bouteille de vinaigre blanc ou le papier du savon en paillette. Environ un bac de 30L par mois. La bonne news c’est que notre biocoop va faire du vrac liquide de vin cette année. On va y arriver à le virer ce bac !

Toujours nos deux bagnoles et leurs 5L de vidanges annuelles. Toujours le besoin d’aller acheter du carburant chez nos amis pétroliers. A quand le transport collectif qui marche en campagne ? Petit bus au biogaz de compost local et j’accroche mon vélo derrière. Hop. De la fréquence et bim ça roule pour l’école et les courses ! Peut être en 2024 au prochain appel d’offre publique…

Moins de plastique et plus de matières nobles : inox, bois, métal, verre. Il reste toujours du plastique qui traine des années précédentes et arrive en fin de vie : protège cahier, feutres… mais quel bonheur le bois, l’inox. De beaux saladiers en olivier, des belles gourdes, du mobilier en bois, en verre… C’est tellement agréable au toucher. Le plastique est la matière qui alourdit le plus notre poubelle-bocal. Pas recyclable pour la grande majorité, il est fragile notamment dans les objets du quotidien qui pètent rapidement business oblige. On le garde juste pour certains jouets des enfants comme les playmo achetés d’occasion. La maison playmo a vingt ans !

Enfin il nous reste qqes trucs encore pour le prochain vide grenier. On arrive à la fin du désencombrement. Faut dire que 35m2 à vivre ça aide à trier et aller à l’essentiel. En tous cas ça allège, l’esprit, le stress et le portefeuille. On confirme : la baisse du budget s’est maintenue, ce qui laisse du cash pour l’apéro (encore !?). Et nos dépenses sont, elles aussi minimalistes. Plus envie ni besoin d’achats compulsifs pour se sentir vivant. On en est même, à l’inverse, écoeuré de ces rayons entiers de produit. Aucune envie d’acheter. Nous avons perdu l’apétance. Sevrés les coco! Peut-être que d’avoir une vie en accord avec nous même, on a moins besoin d’acheter du rêve en tube…

Le plus dur vient de l’extérieur : sorties, famille, école, pubs etc… Toujours une paille, un emballage, un gobelet, un cadeau jouet kinder inutile pour te pourrir le bilan et remplir ton bocal. La société est loin d’être en sevrage, du coup quand tu te reconnectes, ça éclabousse et tu te retrouves avec du plastique sur le pantalon.

Bref, on a arrêté de consommer. Penser plutôt que dépenser. On a gagné en TOUT : santé, goût, argent, temps, environnement, partage, économie locale, lien social. A tous les amis des multinationales et leurs copains politique qui nous font peur à longueur de JT en nous bourrant le crâne avec des : « Non à l’écologie, car on ne veut pas perdre notre niveau de vie », c’est une connerie ! On vous le confirme, nous avons une empreinte durable, nous sommes des résilients locaux, nous sommes libres et nous vivons mieux. Nous AVONS GAGNÉ EN CONFORT DE VIE. C’est donc bien L’INVERSE qui se produit en faisant sa transition vers un mode de vie sobre et heureux. La grande différence, c’est que ces dites multinationales ne font maintenant plus partie du tableau…

 

Texte Jérémie PICHON – Illusration Bénédicte MORET